Le schéma coporel peut s'organiser en 3 rubriques:
http://neuromotricite.blogspot.com/2008/06/schema-corporel.html
- corps perçu (à l'aide de tous les récepteurs sensitifs, chaud froid, pression, positions, vitesse, verticale, douleur)
- corps nommé à partir de 12 mois; l'enfant accède à la désignation d'objet puis au nom des choses, des parties du corps et des actions du corps
- corps représenté:
à partir de 24 mois, l'enfant se reconnait dans le miroir et à 3 ou 4 ans il va commencer à dessiner des bonhommes. se lancer
L'enfant étend peu à peu ces notions de perçu, nommé représenté au domaine des actions:
- actions perçues (à l'aide des récepteurs de positions (proprioception, d'équilibre et de vitesse ) il accède peu à peu à la possibilité de modifier son geste de façon
volontaire. Et peu à peu se forge l'idée qu'on peut contrôler volontairement son corps. Or s'il est vrai que l'on peut accéder à la
conscience de ses actions en se concentrant, on ne peut le faire que sur un seul point et sur un temps très bref.
De même sur le plan moteur, si l'on veut ordonner un geste on peut le faire
volontairement , mais sur un geste simple et sur un temps bref. 999/1000 du temps la sensation de motricité et l'ordre de motricité sont des
acquis automatiques inconscients et involontaires
-action nommée à partir de 3 ans, l'enfant va accéder aux verbes d'actions: marcher, courir, sauter, lever, écarter le bras etc...
- action représentée: peu à peu l'enfant acquiert la dimension de la représentation de l'action:
par les parents qui le font suer à lui seriner "tiens toi droit. Comme si le fait d'obéir à l’injonction parentale avait une quelconque influence sur sa posture automatique.
Dysfonctionnement de l'appareil locomoteur:
Dysfonctionnement perçu Lorsqu'on éprouve un dysfonctionnement de l'appareil locomoteur:
il y a une
sensation neurologique qui remonte au cerveau par les nerfs des récepteurs: douleurs, positions articulaires, fuseaux neuro-musculaires etc...
Arrivées au
thalamus ces sensations neurologiques deviennent une
émotion qui gagnent le cortex (la surface du cerveau conscient) qui cherche à décrypter les messages . Le cortex puise dans sa culture physique et dans sa culture intellectuelle pour fabriquer une explication à son malaise et ouvre la boite à phantasmes.
Dysfonctionnement représenté et soin représenté "Je sens que c'est déplacé, il faut qu'on me remette en place"! Et dans l'imaginaire collectif, celui qui remet en place: c'est l'ostéopathe. Pur fantasme puisque seul le médecin orthopédiste a le droit et le pouvoir de remettre en place
après avoir constaté par radio que les segments ne sont plus en place! L'ostéopathe apprend comme le kiné l’ostéologie, la myologie, l'arthrologie mais il a développé sa technique à la fin du 19éme siècle, bien avant l'apparition des examens complémentaires confirmant ou infirmant le déplacement. La kinésithérapie est née de la médecine cinquante ans plus tard et a développé sa technique en aval des examens complémentaires et de la chirurgie orthopédique. L'imaginaire collectif a donné à l'ostéopathe un pouvoir qu'il n'a pas. Mais la représentation est plus forte que la réalité!